Pour le tout-petit
et les pas-si-grands,
et les futurs-géants
et les adultes,
le conte voyage partout : en classe ou chez l’habitant, avec un thème ou non, sous la forme d’une contée, d’un impromptu, d’un “contoir”… la parole conteuse est versatile et se fraye d’elle-même un chemin jusqu’à nous.
Parfois la musique, la danse, la poésie, le théâtre s’invitent pour faire vibrer une autre corde de notre être. Sans jamais éclipser toutefois la force de cette parole à nu.
Le conte trace ainsi son sillon avec celui de la compagnie, pas à pas.
Avec le mien aussi, petit à petit.
Cette parole se fait spectacle avec Les Contes à Emporter, Takatoké ! et Un Tantinet Givré.
Mais elle s’invite aussi dans nos interventions, dans nos “Cercles de conte, paroles de vie” à l’école, au pied des immeubles l’été, ou encore en milieux de soin.
Cette parole prend la forme de contes traditionnels, de récits de vie, d’histoires d’ici et d’ailleurs, d’avant et d’aujourd’hui, mythiques ou traditionnelles, et parfois quotidiennes.
Elle est toujours vive, et à vif.
Quand elle se fait conte, cette parole est puissante.
Tendre, cruel, simple, le conte en quelques mots peut
nous faire frôler les ombres ou nous ramener à la lumière.
Il est un délicat miroir de nous et de notre monde.
Vrais ou pas, rêves ou souvenirs, le conte nous embarque avec lui. Il nous emporte.
Le conte rapproche et met à distance, il esquisse et creuse, il “panse” et donne à penser, il soigne et il amuse, il nourrit et il abreuve, il déferle mais il fait aussi barrage parfois à notre inconscient. Car le conte peut aussi venir réveiller une mémoire enfouie. Immémoriale et intemporelle.
Julia Douny
Le conte est puissant.
Je chemine avec lui, un pas après l’autre.