GIVRÉ ?

Givré ? est une commande de Noël : « Vous n’avez pas un spectacle de fin d’année ? » NON.
J’aime pas Noël. Ou plutôt ce qu’on en a fait…
Alors Givré, pour exister, devra s’attaquer au consumérisme.

Et pour contrecarrer le chantage à Noël (« Alors, tu as été sage cette année ? Tu vas avoir beaucoup de cadeaux à Noël ! ») Givré devra nous faire vivre des histoires qui nous rassemblent, des histoires d’amitié et d’amour fraternels, douillettes et inconditionnelles.
Cela n’empêchera pas de croiser un Hibou qui sait tout sur tout, comme cela peut arriver, parfois… Au milieu d’une forêt ancestrale, lointain éden tant espéré par une écureuil-le de banlieue en quête d’un retour aux sources où l’individualisme n’existe pas ; où l’on guérit avec les plantes !! Elle y rencontrera le racisme et la peur de l’autre – tout éden a sa lune noire.

Dans Givré ?, on se questionne aussi sur le Bien et le Mal, on s’offre le cadeau le plus géant de la terre, juste pour le plaisir de s’offrir un cadeau ; et on fait des provisions de noisettes, beaucoup de noisettes… Parce que sans être consumériste, on a quand même peur de manquer.
Depuis la nuit des temps monstres et créatures peuplent nos imaginaires.
Givré ? recense un bestiaire mondial aussi surprenant que cocasse, qui nous terrifie pour mieux nous faire revenir à la maison, quand on traîne trop tard dehors ; et pour apprendre à redouter une menace véritable… ou fabriquée de toutes pièces.

« Noël c’est :
une ode au consumérisme, aux déchets abandonnés 2 jours après, enrubannés dans des milliards de litres de pétrole qu’il a fallu pour fabriquer autant de plastique et le transporter depuis le Pôle Nord ;
et ses disputes inévitables, ses sourires hypocrites, ses batailles en famille même pas rangées.
Un carnage.
J’aime pas Noël et ses huîtres, ses bougies et ses dorures, son Petit Jésus paumé et hagard.
J’aime pas le chantage des parents et du faux Père Noël qui ânonne dans sa barbe synthétique : « Tu veux un bonbon ? Tu veux un cadeau ? Tu as été sage cette année ? »
Ah ! Que serait Noël pour nous (parents et grands-parents désemparés devant la progéniture indocile) si on ne pouvait pas la menacer de sa pure et simple disparition ?…
Avant (c’est toujours mieux avant) on envoyait sans avis préalable ni accusé de réception une créatures hideuse aux rejetons récalcitrants : ganipotes, sorcières, loup-garous, ogres assoiffés de sang, dont les noms variaient selon les régions : « Si tu n’es pas sage, je vais appeler le Croque-Mitaine ! Le Lébérou ! Le Graouilli ! La Fée Caramogne ! Le Bonhomme la Cloche ! Loripette-Gripette-Serpette ! »

GIVRÉ ? avec un humour (légèrement) décalé, mais aussi avec énormément d’amour et de lumière, nous permet de nous connecter autrement à cette période de l’année, et pour certains, de moins la redouter.

J’ai été touchée et émerveillée par ce spectacle, à la fois tendre, drôle et poétique, accessible à tous. La compagnie O Tom Po Tom nous embarque dans son univers : ça swingue, ça chante, ça danse et surtout ça conte et ça joue ! Un spectacle bienveillant, à la fois un peu fou et intelligent…

Claire P.

Les enfants ne s’y trompent pas, ils sont concentrés, séduits, amusés par ce spectacle plein de vie, d’humour et de rebondissements. Conteuse et musicien se répondent harmonieusement et tiennent en haleine ce jeune public tout au long du récit.

Anissa T.

Un univers doux et cotonneux, un écureuil rappeur malicieux, un chat  facétieux et un chien heureux peuplent l’univers givré de Julia Douny.  Rythmé, drôle et tendre !

Vincent B.

Un bon moment pour petits et grands, des histoires bien rythmées au son de la contrebasse, avec du rire et de beaux messages d’amitiés écolos ! Mon coup de cœur à moi c’est le rap de l’écureuil et le refrain du hibou qui sait tout sur tout.

Sophie C.